Jeremy Loreau — coach sport + nutrition pour femme depuis 2015

Beaucoup me connaissent aujourd’hui à travers mes transformations physiques, mes études de cas détaillées ou encore mon rôle de coach sportif et nutritionnel auprès de femmes connues, comme Caroline RECEVEUR.
Mais avant d’être celui qui accompagne — j’ai été celui qui échoue. J’ai traversé ce que j’appelle l’enfer des régimes.
Le 22 février 2013, à 19 ans, j’ai tenté le pire d’entre eux. Du lundi au vendredi, je mangeais chaque midi le même repas insipide : un filet de colin et des haricots verts vapeur [miam-miam]. Ce plat sans couleur et sans saveur symbolisait à lui seul la monotonie de cette période de ma vie.
Vers 17:30, je montais sur le vélo elliptique pour compenser les excès du week-end passé. Je pédalais jusqu’à l’épuisement, convaincu que la sueur lavant mes fautes, je finirais par mériter le corps que je désirais. Après la séance, je m’enfilais des shakers bourratifs de protéines en poudre et des compléments alimentaires censés optimiser ma prise de masse musculaire.
Puis, le soir venu, rebelote : tête à tête avec ma tranche de poulet et mes épinards sans crème, sans saveur. Sans plaisir, jamais. Je sentais bien que ces repas n’étaient pas faits pour l’amoureux du sucre et du gras que j’étais, mais mon coach de l’époque me répétait sans relâche que c’était bon pour moi.
Quand l’heure du cheat meal sonnait, j’ouvrais la porte à mes ennemis jurés — l’abondance et la démesure
Je compensais ma frustration alimentaire de la semaine par des orgies de nourriture, dans ce même buffet à volonté. Ces crises me coûtaient un fric fou, d’ailleurs. Mais après tout — j’avais bien mérité ma récompense, non ?

C’était plus fort que moi : je devais me goinfrer tant que ça rentrait. Tant que mon corps ne me suppliait pas de vomir. En moins d’une heure, je ruinais tous mes sacrifices de la semaine. La honte.
Au fil des mois, les crises ont empiré. Mon repas plaisir du samedi s’est cumulé avec le petit-déjeuner de triche du dimanche. Sournoisement, le cheat meal s’est transformé en journée de triche, puis en semaines entières à me gaver d’aliments transformés.
J’ai massacré mon estime personnelle à petit feu à cause des craquages à répétition. J’étais passé en mode foutu pour foutu. Le pire, c’est que je me sentais coupable dès les premières secondes où je ne respectais plus les règles sévères que je m’imposais.
Une minute de plaisir, sept jours de remords. Non-stop. J’étais incapable de sortir de ce cercle vicieux. La malbouffe me hantait même la nuit…
Et tu sais quoi ?
En 3 ans de régime, j’ai pris 21 kg de graisse
Je faisais le yoyo tout le temps, parce qu’à côté de mes crises, je continuais ma sèche extrême pour perdre ces poignées d’amour qui me faisaient perdre confiance en moi. J’ai trouvé des excuses bidon pour décliner les sorties au restaurant, par peur de ne pas pouvoir manger à ma faim.
Ou plutôt — par peur de ne pas pouvoir me gaver comme je voulais.

Je craignais le regard de mes proches quand je faisais des réserves pour le troisième round au buffet. J’ai même été jusqu’à refuser d’aller en vacances au bord de l’eau avec ma chérie, parce que j’avais honte d’afficher mon corps en maillot de bain. Tu vois de quoi je parle ?
J’en avais les larmes aux yeux.
J’étais prisonnier d’un cercle vicieux. Mes craquages étaient redevenus mon refuge. Pourquoi redevenus ? Parce que mon poids m’a gâché la vie pendant très longtemps, figure-toi. Quand j’étais gosse, mes copains me pointaient du doigt en se moquant dans la cour de récré parce que j’étais bouboule.
Ils ignoraient que ma mère, qui travaillait dur, rapportait tous les soirs des sucreries à la maison pour se faire pardonner de son absence. Avec du recul, c’est impossible de lui en vouloir. Elle nous a élevés seule, ma sœur et moi.
J’ai donc grandi avec la malbouffe. Avec ce sentiment de solitude et ce besoin de récompense. Je suis devenu accro au sucre malgré moi, parce que j’étais dépendant des petites attentions qui me rapprochaient de ma mère.
Pendant 3 ans, j’ai connu des échecs à répétition avec les coachs et les régimes à la mode

Ils m’ont livré des règles toutes faites, des programmes contraignants que j’ai appliqués sans jamais comprendre pourquoi je faisais tout ça, ni ce que cela m’apportait vraiment. Je commençais sérieusement à croire que j’étais trop faible, trop mauvais pour me construire le corps que je voulais.
Les régimes m’avaient littéralement cramé le cerveau. Mais je sentais qu’il me restait une dernière chance. J’étais prêt à revoir complètement mon comportement alimentaire pour me sortir de cet enfer.
Stop. J’ai dit stop à toutes ces méthodes miracles de spécialistes qui bousillaient ma santé, aussi bien physique que mentale.
Pour comprendre les véritables besoins de mon corps et apprendre à l’honorer, j’ai donc passé plusieurs certifications en nutrition.
Ma vie a changé le jour où j’ai enfin pu donner du sens à tout ce que je mangeais grâce à mes nouvelles connaissances. J’ai découvert le bonheur de cuisiner des repas sains et gourmands, sans aucun interdit, tout en me faisant plaisir.
Plus de diabolisation des aliments trop gras ou trop sucrés. Plus de restrictions déprimantes. Plus de cheat meal pour me récompenser. Plus de compensation après un repas de fête. Plus d’obsessions ni de crises d’hyperphagie.
Aujourd’hui, je savoure tout ce que je veux, sans culpabiliser.

Je me sens libre.
Grâce à une alimentation nuancée, j’ai pris le temps de me construire un corps que j’aime. Un corps que je nourris de façon consciente et raisonnée.
La voilà, mon histoire. Je l'ai tatoué sur mon corps au fil du temps, pour ne jamais oublier d’où je viens. Mais à ce stade, tu peux te demander quelle est ma motivation derrière mon travail.
Pourquoi cet homme coach des femmes de plus de 40 ans
Je n’ai pas choisi de devenir coach uniquement pour des avant/après spectaculaires.
Je l’ai choisi le jour où j’ai compris ce que signifie perdre sa liberté. Ma grand-mère n’était pas une femme paresseuse. Elle était coquette, élégante, toujours bien mise. Elle appartenait à une génération où la minceur symbolisait la distinction, et le sport, un luxe masculin. Elle n’a jamais eu besoin de bouger pour se sentir bien — du moins, c’est ce qu’elle croyait.

Jusqu’à cette chute banale dans un supermarché.
Rien de grave, disait-on. Pourtant, ce fut le point de bascule. Son corps, qu’elle n’avait jamais renforcé, n’a pas supporté le choc. La fracture, la rééducation, puis la sédentarité. D’abord la canne, ensuite le déambulateur, et enfin le fauteuil. Son monde s’est peu à peu rétréci jusqu’à se limiter à un salon, une télévision et un plateau-repas. Elle continuait de sourire, mais je voyais bien que derrière ce sourire, il n’y avait plus de mouvement, plus de souffle, plus de force.
Je garde d’elle cette image : une femme douce, aimante, prisonnière d’un corps qu’elle n’avait jamais appris à entretenir.
Elle se réfugiait dans la nourriture, la seule chose qu’elle pouvait encore offrir avec générosité. Chez elle, refuser une assiette, c’était refuser son amour. Alors je mangeais. Par respect, par affection. Sans le savoir, elle m’apprenait deux choses à la fois : la beauté du don, et le danger des habitudes que l’on transmet sans les questionner.
Quand elle est partie, j’ai compris que son histoire n’était pas une fatalité, mais une conséquence. Qu’on ne vieillit pas parce qu’on prend de l’âge, mais parce qu’on arrête de bouger.
Cette promesse silencieuse — ne jamais laisser quelqu’un que j’aime s’éteindre avant son temps — s’est transformée en mission.
C’est là que l’histoire de ma mère s’entremêle à la sienne. Ma mère aussi s’est battue contre son corps. Je la voyais se peser, se restreindre, acheter des boissons minceur et des substituts de repas. Je me souviens d’elle dans son bureau, le ventre vide, se convainquant qu’elle devait souffrir pour mériter sa silhouette. Je me souviens aussi de ses crises : un paquet de céréales, du fromage, du pain, comme pour combler un vide qu’aucun régime ne pouvait apaiser. J’étais là, à côté d’elle, mangeant la viennoiserie qu’elle m’avait ramenée, sans comprendre que nous partagions la même spirale : celle de la culpabilité, de la fatigue et du besoin d’amour.
Entre ma grand-mère qui s’est éteinte à petit feu, et ma mère qui s’est épuisée à lutter, j’ai compris à quel point notre rapport au corps peut devenir une prison.
C’est pour cette raison évidente que j’ai choisi d’accompagner les femmes.
Je guide celles qui se sont trop souvent oubliées à force de donner, de nourrir, de porter. Celles qui, comme elles, ont appris la générosité avant la force. Mon travail ne consiste pas à transformer des corps uniquement pour les rendre plus beaux, mais à leur rendre leur liberté. À leur apprendre que la santé n’est pas une punition, mais un acte d’amour envers soi.
Quand j’ai plongé dans le monde du fitness, j’ai cru y trouver des réponses, mais je me suis perdu
Je voulais comprendre comment fonctionnait ce corps que je haïssais. Mais j’ai vite découvert une industrie construite sur le mensonge et la culpabilité. On ne cherche pas à t’éduquer : on t’entretient dans l’ignorance pour te vendre la prochaine solution miracle. On te fait croire que ton corps est un problème, et qu’il faut le corriger à tout prix.
Jusqu’au jour où j’ai décidé de désobéir. De ne plus subir les règles absurdes, mais de les comprendre. De ne plus chercher à correspondre à une norme, mais à retrouver la liberté.
C’est cette liberté que je veux transmettre aujourd’hui.
Mon travail ne consiste pas à imposer un modèle, mais à enseigner l’autonomie. J’aide des femmes à reprendre le pouvoir sur leur corps, à comprendre ce qu’elles font et pourquoi elles le font. Je ne promets pas des miracles : je transmets du savoir. Je leur apprends à manger sans peur, à bouger sans contrainte, à progresser sans se juger. À transformer leur corps, oui, mais surtout leur relation à elles-mêmes.
Parce que la vraie transformation ne commence pas dans la salle de sport, mais dans la tête.
Mon approche est minimaliste, scientifique et profondément humaine

Je ne cherche pas à en faire toujours plus, mais à viser juste. Dans l’entraînement comme dans la nutrition. J’accompagne des femmes à devenir fortes au sens plein du terme : fortes dans leur tête, solides dans leur corps, sûres de leur capacité à s’affirmer et à se dépasser. Une force qui se voit, qui se ressent et qui libère. Ensemble, nous façonnons un corps harmonieux et puissant, capable de bouger sans douleur, de porter la vie quotidienne avec aisance, et d’incarner pleinement qui elles deviennent.
Je ne promets pas de miracles. J’aide à retrouver la liberté de manger sans peur, en comprenant ce que l’on fait et pourquoi on le fait. À s’alimenter avec plaisir, avec des connaissances solides plutôt qu’avec des interdits.
Mon métier n’est pas de créer des athlètes de haut niveau, mais des athlètes du quotidien : des femmes libres d’aimer leur corps, libres de vieillir sans renoncer à leur capacités, libres de se sentir fières d’elles sans devoir souffrir pour y parvenir.
Chaque femme que j’accompagne porte une histoire
Souvent, elles doutent, elles se disent qu’il est trop tard. Mais il n’est jamais trop tard pour se réconcilier avec soi-même. Mon rôle, c’est d’allumer la lumière. De leur montrer qu’elles ont en elles tout ce qu’il faut pour devenir fortes, épanouies et indépendantes. Mon travail ne consiste pas qu'à transformer des corps — mais à transformer des histoires. À leur prouver que la liberté ne se retrouve pas dans la perfection, mais dans la compréhension.
C’est ce combat que je mène chaque jour : rendre aux femmes le pouvoir de ne plus jamais se sentir prisonnières de leur corps. Parce que si ma grand-mère m’a appris ce que coûte l’inaction, ma mère m’a appris ce que coûte la lutte. Et c’est entre ces deux héritages — la résignation et la souffrance — que j’ai choisi ma voie : celle de la réconciliation.
Mais il faut aussi que tu sâches.
J'ai la chance de vivre et partager ma passion avec la femme de ma vie
Elle, c’est Maëlle, ma femme, celle qui m’accompagne depuis plus de dix ans, avec un soutien sans faille. Même lorsque je traversais mes crises, elle ne m’a jamais jugé. Elle m’a relevé, encore et encore.

Je lui dois beaucoup.
Aujourd’hui, Maëlle fait partie intégrante de mon métier. Ensemble, nous imaginons les recettes gourmandes que tu retrouves sur le site, et bien plus encore. Si tu veux comprendre ce qui l’anime, ce qui la pousse à aller aussi loin dans tout ce qu’elle entreprend — je t’invite à découvrir son histoire.
Tiens, voici un fait que peu connaissent : Maëlle et moi avons choisi de ne pas avoir d’enfant, pour pouvoir voyager librement et découvrir le monde à notre rythme. Nous avons vécu à La Réunion (notre île d’origine) puis à Bordeaux, à Nice, en Corse, en Espagne, au Vietnam, en Thaïlande. Sans parler des innombrables voyages que nous faisons.
Enfin, quand je dis pas d’enfant, ce n’est pas tout à fait vrai.
Nola, c’est notre petite fille depuis 2017.

Un Loulou de Poméranie au caractère bien trempé. Grâce à sa petite taille, elle nous accompagne partout, d’un continent à l’autre.
Merci de m’avoir lu jusqu’ici. Tu en sais désormais un peu plus sur moi. Et puisque rien n’est plus précieux que ta santé et ton bien-être, il est temps, toi aussi, de faire le premier pas vers ta nouvelle vie.









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